La pêche française a besoin de vous !
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Du 22 janvier au 20 février 2024, près de 450 navires de pêche auront l’interdiction d’exercer leur métier dans le golfe de Gascogne. Cette décision de justice vise, par mesure de précaution, à réduire les captures accidentelles de dauphins. Une baisse des volumes de produits de la mer débarqués en France, de l'ordre de 8 000 tonnes, est attendue, pour autant de produits indisponibles sur les étals ou en restauration.
Les consommateurs observeront les effets de cette fermeture de zone de pêche par l’absence de certaines espèces habituellement présentes sur les étals ou dans les restaurants.
En continuant d’acheter des produits issus de la pêche française pendant cette période, les consommateurs contribueront à soutenir l’ensemble des professionnels du secteur (pêcheurs, mareyeurs, criées, poissonneries) qui s’engagent au quotidien pour apporter des produits frais et de qualité dans l’alimentation des Français, tout en observant des pratiques responsables vis-à-vis des Hommes et de la ressource.
L'ensemble de la filière impactée
Acheter des produits issus de la pêche française, c’est reconnaître et soutenir les efforts de milliers de professionnels pour garantir des produits responsables et de qualité. L’ensemble des opérateurs de la filière pêche française se trouve impacté par la fermeture de cette zone de pêche.
Sans ces volumes débarqués, ce sont en effet les criées, mareyeurs, grossistes, poissonniers, grande distribution, restaurateurs, opérateurs du transport mais aussi toutes les entreprises qui accompagnent les professionnels pour l'avitaillement des navires et l’entretien des entreprises, en mer ou à terre, qui se trouvent directement impactés, avec l'incapacité, pour la plupart, de pouvoir fonctionner pleinement.
La filière pêche française mobilisée pour enrayer les captures accidentelles
Les captures accidentelles constituent une préoccupation majeure pour l’ensemble des professionnels de la filière pêche. Elles se produisent en général lorsque les professionnels pêchent des espèces présentes dans le même écosystème que celles qu’ils ciblent. Les captures accidentelles de cétacés ont ainsi lieu, notamment en période hivernale, lorsque pêcheurs et dauphins ciblent les mêmes espèces - elles-mêmes attirées par les bancs de poissons pélagiques dont elles se nourrissent - se trouvant ainsi dans les mêmes espaces aux mêmes moments.
L’observation, chaque hiver depuis plusieurs années, de pics d’échouage importants de ces animaux sur la façade Atlantique, demeure un problème, pour tous les acteurs de la société. Malgré les nombreux efforts entrepris depuis plusieurs années par les professionnels, avec le concours des scientifiques, pour mieux comprendre et enrayer le phénomène, le Conseil d’Etat, se basant sur les éléments partagés par les ONG, a considéré que les mesures mises en œuvre ne sont pas suffisantes pour garantir, sur le long terme, la conservation de ces espèces protégées.
Si cette interdiction de pêche vise à protéger les cétacés des captures accidentelles, les professionnels de la filière pêche française regrettent que les mesures proposées n'aient pas été pensées à la lumière des conséquences socio-économiques pour l’ensemble des acteurs du secteur, déjà en grande difficulté ces dernières années.
Et ce alors que, d’après la dernière campagne scientifique menée en 2022, les populations de petits cétacés dans les eaux européennes sont évaluées comme stables*.
Des partenariats scientifiques-pêcheurs pour lutter contre les captures
La pêche française continue néanmoins de s’investir pour mieux comprendre et réduire les captures accidentelles. Des résultats d’expérimentation à grande échelle de dispositifs techniques seront ainsi dévoilées au cours des trois prochaines années.
Depuis plusieurs années - et pour encore plusieurs années -, scientifiques et pêcheurs travaillent donc de concert pour lutter contre les captures accidentelles de cétacés, avec notamment le soutien de France Filière Pêche. Pour en savoir plus sur les projets financés ou co-financés par l'association interprofessionnelle de la pêche française, rendez-vous sur la page "projets" de son site internet.
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* S'appuyant sur les résultats de la campagne SCANS IV, les scientifiques estiment à environ 439 000 individus la population actuelle de dauphins communs dans l'ensemble de l'Atlantique Nord-Est.
Concernant le seul golfe de Gascogne, l'observatoire Pelagis, chargé notamment du suivi de l'état des populations de mammifères marins, n'observe pas de déclin. L'organisme s'appuie sur le résultat de la campagne SAMM, des campagnes d'observation aérienne par survol de la Zone économique exclusive française, menées en 2011-2012 et 2022. Ces résultats ne montrent pas d’évolution notable de la population de dauphins communs dans le Golfe de Gascogne, mais un déplacement de la population.
